Traite des êtres humains : une frontalière française exploité par des juristes suisses pour promouvoir des assurances transfrontalières illégales

Aujourd'hui, j'ai publié un blog sur le traite des êtres humains. En effet, toute forme d’exploitation, combinée à un voyage, peut être considérée comme un cas de traite d’êtres humains, même si le voyage est effectué en utilisant un train de voyageurs régulier ou un vol.

La victime, une femme française a travaillé sept ans dans un entreprise d'assurance francaise à Lyon.

Selon le jugement de la FINMA, les juristes suisses qui vendaient des assurances sans autorisation étaient sous surveillance depuis 2021 ou avant.

A la dernière minute en 2023, avant que la FINMA ne clôture leur escroquerie, les juristes suisses avaient créé une nouvelle société Justiva SA et ils avaient engagé un frontalier pour les aider.

La victime avait acquis divers droits en raison de ses sept années de service auprès de son précédent employeur et tous ces avantages sont perdus si un travailleur quitte son emploi pour changer d'employeur. C'est particulièrement vrai si un travailleur en France quitte son emploi pour accepter un salaire plus élevé à Genève.

La victime a commencé son nouvel emploi à Genève en février 2023 et la FINMA a fermé la compagnie d'assurance la première semaine d'avril 2023. Elle était encore en période d'essai lorsque la FINMA a mis fin tardivement à cette escroquerie.

Selon le jugement de la FINMA, l'entreprise malhonnête a été fermée dès le début du mois d'avril. Pendant la période d'essai, la victime aurait eu droit à une semaine de salaire en guise de préavis. Selon le profil LinkedIn de la victime, elle a continué à travailler pour la nouvelle entreprise Justiva SA pendant trois mois, jusqu'à fin juin 2023. Nous avons trouvé des informations sur cette femme dans une copie de sauvegarde du site Web Justiva SA, du site Web Justicia SA et de LinkedIn.

Pour travailler dans une compagnie d'assurance suisse, il faut normalement avoir suivi un apprentissage de trois ans ou obtenu un diplôme en Suisse. Le processus de sélection est normalement très compétitif. Cette femme n'avait manifestement pas les qualifications suisses. Lorsque les juristes suisses lui ont proposé un emploi de promotion des assurances juridiques, sans aucun diplôme suisse, elle a dû se sentir gagnante.

Le régulateur financier a déployé de grands efforts pour dissimuler la faillite de la compagnie d'assurance dirigée par des juristes suisses. A-t-il fait des efforts pour empêcher les anciens employés d'en parler ?

Le directeur sortant de la FINMA travaillait auparavant pour Zurich Insurance. Par miracle, le mois même où Urban Angehrn a quitté la FINMA pour des raisons de santé, elle a été embauchée chez son ancien employeur.

Il semble miraculeux que Zurich ait spontanément offert cette opportunité à quelqu’un qui n’avait pas suivi la même formation suisse que les autres employés.

Promouvoir une assurance non autorisée pour les travailleurs frontaliers semble enfreindre simultanément les lois suisses et françaises. Si la femme a été trompée pour quitter un emploi stable à Lyon et faire ce travail illégal, elle a été exploitée. Comme l'exploitation a eu lieu au-delà d'une frontière internationale, il s'agit clairement d'une forme de traite d'êtres humains.

Code pénal Art. 225-4-1:

I. - La traite des êtres humains est le fait de recruter une personne, de la transporter, de la transférer, de l'héberger ou de l'accueillir à des fins d'exploitation dans l'une des circonstances suivantes : ...

4° Soit en échange ou par l'octroi d'une rémunération ou de tout autre avantage ou d'une promesse de rémunération ou d'avantage.

L'exploitation mentionnée au premier alinéa du présent I est le fait de mettre la victime à sa disposition ou à la disposition d'un tiers, même non identifié, afin soit de permettre la commission contre la victime des infractions de proxénétisme, d'agression ou d'atteintes sexuelles, de réduction en esclavage, de soumission à du travail ou à des services forcés, de réduction en servitude, de prélèvement de l'un de ses organes, d'exploitation de la mendicité, de conditions de travail ou d'hébergement contraires à sa dignité, soit de contraindre la victime à commettre tout crime ou délit.

Aux fins de la loi française sur la traite des êtres humains, créer une situation dans laquelle un travailleur frontalier est contraint de vendre des assurances sans autorisation est tout aussi grave que de l’utiliser à des fins d’esclavage sexuel. La perte de ses avantages sociaux antérieurs et des conditions de la période d’essai ont pour effet de l’obliger à continuer de travailler pour son nouveau maître même s’il découvre qu’il s’agit d’une arnaque.

La FINMA a-t-elle réalisé qu'une frontalière Française avait été victime d'un trafic d'êtres humains en violation des lois sur l'esclavage moderne, et ce sous son nez, dans une entreprise qu'elle avait mis si longtemps à fermer ? Est-ce la raison pour laquelle la femme semble avoir trouvé un nouvel emploi si facilement alors que les clients n'ont rien obtenu ?

Quand j'ai vu cela, je me suis souvenu de mes recherches sur le scandale des abus sexuels dans l'Eglise catholique et sur les pratiques utilisées pour obtenir des pots-de-vin secrets.

LinkedIn, human trafficking, Switzerland